En 1955, Chu Teh-Chun embarque à Taïwan dans le bateau qui le conduira en France. Ce voyage est providentiel, il part pour contempler de ses propres yeux l’art occidental que lui ont enseigné ses professeurs des Beaux-Arts. Il quitte traditions, conventions ainsi que sa vie, déjà bien établie, à Taïwan pour partir à la découverte de Paris décrite dans les années 1950 comme « la ville de la vie ».

Les escales sont l’occasion d’appréhender de nouveaux lieux : Hong Kong, Saigon, Ceylan, Djibouti, Port Saïd, Canal de Suez, Le Caire … Les traversées le confrontent à l’immensité de l’Océan, au bleu de la mer, à l’horizon, certains des thèmes qui imprègneront son œuvre.

Ce voyage marque aussi le début de son idylle avec Thérèse (Ching-Chao), ils se rencontrent sur le bateau alors qu’elle se rend à Madrid pour y étudier la peinture espagnole. Leurs chemins ne se sépareront plus.

Ils débarquent ensemble le 5 mai 1955 à Marseille. Ce lieu est symbolique au regard du parcours de Chu Teh-Chun, Marseille son premier contact avec la France, le début d’une nouvelle vie.