En 1956, la rétrospective parisienne de Nicolas de Staël, est pour CHU Teh-Chun un choc libérateur vers l’abstraction.
« Arrivé en France en 1955, Chu Teh-Chun ne pouvait pas ne pas faire siennes ces ruptures qui le bousculaient. Au cœur de ses interrogations et ses tourments, la découverte de l’œuvre de Nicolas de Staël, en 1956, sera décisive. Il y vit la voie possible d’une peinture dont l’abstraction était intimement liée au réel. On sait que les tableaux de Nicolas de Staël, aux puissants effets plastiques et émotionnels, portent toujours un titre se référant à un sujet concret : Le Concert, Les Footballeurs, Coin d’atelier, Portrait d’Anne, Paysage (Antibes), etc. Figuration abstraite, c’est sous ce vocable – formulé par les spécialistes du peintre d’origine russe – que le peintre venu de la lointaine Chine poursuivra sa propre création.
Le choix de cette orientation, toutefois, n’était que le début d’un long processus de recherche et d’approfondissement avant que l’artiste ait pu atteindre une vision qui lui soit propre, et partant de là, de forger un langage spécifique et efficace pour l’exprimer. »
François Cheng, extrait du texte « Pour saluer CHU Teh-Chun » - 2020.
Image 1 : CHU posant avec son tableau abstrait « Vue de la rue » réalisé en 1957 © Fondation CHU Teh-Chun
Image 2 : CHU posant avec son tableau figuratif « Vue de la rue » réalisé en 1955 © Fondation CHU Teh-Chun